Entre le 16 au 19 décembre 2019, lors d’une réunion officielle du Parlement européen de Strasbourg, les députés européens ont fait le point sur la réforme de la démocratie de l’Union européenne mis en place par le Traité de Lisbonne en octroyant davantage de droits au Parlement et aux citoyens de l’UE.

Focus sur la réunion du Parlement européen

Pour le 10 e anniversaire du traité de Lisbonne, les députés européens se sont penchés sur le texte du traité de Lisbonne mis en place le 13 décembre 2007 dans l’objectif d’élargir les droits du Parlement européen et des citoyens. Dans son discours, l’actuel président du Parlement, David Sassoli, a mis l’accent sur l’importance de réformer l’instance parlementaire afin de mieux l’adapter aux besoins et contexte de l’Union européenne d’aujourd’hui. Pour ceux qui l’ignorent, les textes du Traité de Lisbonne ont établi l’égalité démocratique au sein de l’UE ainsi que la démocratie représentative et participative en tant que principe élémentaire de l’Union européenne. Depuis son instauration, la Charte des droits fondamentaux constitue un document juridiquement contraignant par rapport à tous les aspects relatifs aux droits personnels, civils, économiques, politiques et sociaux des citoyens européens.

Plus de droits et plus de contrôle

Au sein de l’Union européenne, le Traité de Lisbonne a permis d’instaurer l’égalité démocratique, la démocratie représentative et participative. Le traité prévoit aussi que le Parlement soit composé de représentants des citoyens des pays membres et d’un président de la Commission qui est élu. Il convient de rappeler qu’à  l’origine, le traité de Lisbonne avait vu le jour après une série de négociations particulièrement longues et tendues entre les États membres de l’UE qui ne comptaient que 15 membres à l’époque. Entre temps, l’Union européenne s’est considérablement élargie en passant de 15 à 27 d’un seul coup sans que les institutions ne soient préparées à cette nouvelle situation.

Une Europe plus forte

Avec les textes additionnels au Traité de Lisbonne, l’Europe devrait fonctionner de manière plus efficace, plus transparente, mais aussi plus démocratique. Désormais, les décisions à la majorité seront la règle à Bruxelles afin que les différents pays membres ne puissent venir à l’encontre des décisions. Le nouveau poste de président du Conseil européen devrait assurer plus de continuité qu’auparavant avec le principe des présidents changeants semestriels du Conseil. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères de l’UE va disposer de son propre appareil de sorte qu’il puisse travailler de manière plus autonome.